A l’occasion de son 8ème débat autonomie organisé en partenariat avec France Info et Le Monde, l’OCIRP a publié aujourd’hui les résultats du 8ème Baromètre Autonomie OCIRP.
Ce baromètre permet d’avoir un aperçu, année après année, du comportement et du regard porté par les français sur la question de l’autonomie et du vieillissement mais aussi sur les évolutions autour de cet enjeu. « À l’époque où le premier Baromètre OCIRP avait été publié, les politiques publiques avaient pris du retard dans ce domaine, retard qu’elles s’appliquent désormais à combler », observe l’OCIRP.
Des progrès en termes de prise de conscience et de besoins exprimés
Les politiques publiques engagées ces dernières années en France visent à préparer la transition démographique. Elles ont notamment permis le lancement en 2013 de la filière Silver Economie ou encore, plus récemment, l’adoption et l’entrée en vigueur de la loi d’adaptation de la société au vieillissement.
Les résultats du 8ème Baromètre Autonomie de l’OCIRP montrent que ces engagements commencent à porter leurs fruits, « [ces résultats] enregistrent des progrès en termes de prise de conscience et de besoins exprimés. », explique l’OCIRP.
Les Français sont conscients des enjeux de l’autonomie
Les résultats du Baromètre Autonomie 2015 de l’OCIRP révèlent que 78,6% des personnes interrogées considèrent que la perte d’autonomie des personnes âgées est un sujet primordial ou important.
Cependant, si 78,3% des personnes interrogées pensent qu’il faut se prémunir, 74,2% disent ne pas être couverts financièrement contre la perte d’autonomie.
Des Français mal informés sur le coût de la perte d’autonomie
Les Français restent mal informés sur le coût mensuel de la perte d’autonomie (62,3% disent ne pas le connaître), en dépit des débats publics de ces dernières années, même si leur connaissance du sujet progresse lentement, depuis 2012. Parmi ceux qui pensent connaître ce coût beaucoup ont tendance à le sous-estimer.
Cela s’explique notamment par le fait que les modalités de financement demeurent complexes : « le coût de la perte d’autonomie est peu lisible et variable sur le territoire », indique le baromètre.
Autre tendance révélée par le baromètre, les Français sont trop peu préparés à la hausse de la charge pesant sur les familles en cas de perte d’autonomie. L’information sur le coût réel et sur le reste à charge doit donc être développée.
Le maintien à domicile toujours plébiscité
Ce n’est pas une surprise, le maintien à domicile des personnes âgées est plébiscité à 77%. La majorité des personnes interrogées pense cependant que les proches ne peuvent pas assurer à eux seul le maintien à domicile des seniors.
« Le maintien à domicile est, depuis 2007, plébiscité par environ 80 % des Français lorsqu’il s’agit d’envisager l’aide à apporter à un proche.
Il s’agit d’une tendance lourde du Baromètre Autonomie OCIRP, confirmée en 2015. Cette préférence existe chez toutes les populations interrogées. Le soutien au domicile est une dimension essentielle du bien vieillir. Il est lié à l’aide aux aidants, au développement de l’aide professionnelle à domicile, à l’adaptation des logements et à la diffusiondes usages des objets connectés. Il est à noter que l’aide financière est plus importante pour les Français que le placement en établissement spécialisé. Pourtant, le maintien à domicile n’est pas toujours possible, ni souhaitable. » – Baromètre Autonomie OCIRP 2015
La Silver économie est mieux perçue
Les Français sont plus nombreux à connaître la Silver économie. A la question « Avez-vous connaissance de ce que l’on nomme désormais « la Silver Économie » (économie du vieillissement) ? » 51,8% des sondés répondent oui, contre 46,6% en 2014.
De même, les Français montrent un engouement accru pour les objets connectés. 75,4% d’entre eux pensent qu’ils seront des outils pertinents pour permettre le maintien à domicile des personnes âgées, contre 69,5% en 2014.
Qu’attendent les Français ?
Trois attentes se dégagent des résultats du Baromètre OCIRP 2015 :
- 61% des Français sont favorables à un renforcement des droits des proches aidants
- 64,1% d’entre eux souhaitent une réforme de la prise en charge en établissement
- 84,2% estiment qu’une réforme assurant un financement pérenne du risque de perte d’autonomie est nécessaire avant 2022.
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Cet article a été publié par la Rédaction le