La Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) a publié hier l’ouvrage « Minima sociaux et prestations sociales, Ménages aux revenus modestes et redistribution, édition 2015 » sur la Grande précarité en France.
Cet ouvrage livre les résultats de deux études inédites et dresse un profil des personnes les plus démunies en France. Si les personnes les plus souvent touchées sont les jeunes adultes, les personnes seules, les familles monoparentales et les immigrés, on apprend également que 5% des personnes âgées sont en situation de grande précarité.
2,3 millions de personnes sont touchées par une grande précarité
2,3 millions de personnes vivant en France métropolitaine sont touchées par une précarité extrême et vivent avec 660 euros maximum par mois (données 2012). Pour la moitié d’entre elles les revenus mensuels sont inférieurs à 520 euros alors que le seuil de pauvreté monétaire est fixé à 987 euros!
Ainsi, 3,7% de la population française vit avec un revenu inférieur à 40% du niveau de vie médian. Malheureusement ce pourcentage augmente progressivement. Cette augmentation est essentiellement due à la crise de 2008-2009 et à l’augmentation du taux de chômage.
> télécharger l’ouvrage « Minima sociaux et prestations sociales. Ménages aux revenus modestes et redistribution – édition 2015«
Parmi les catégories les plus touchées par la grande pauvreté on retrouve :
- les jeunes adultes de moins de 25 ans, qui représentent plus d’un quart des adultes pauvres au seuil de 40% contre à peine 10% des adultes en général.
- Les personnes isolées.
- Les familles monoparentales.
Les plus de 65 ans sont moins exposés à la pauvreté
Les plus de 65 ans sont quant à eux, à caractéristiques identiques, moins exposés à la pauvreté. Ils représentent un peu moins de 5% des adultes pauvres au seuil de 40%, contre plus d’un adulte sur cinq en population générale.
Les personnes âgées en situation de grande précarité sont en majorité des femmes, des personnes isolées ou bien âgées d’au moins 75 ans.
Le minimum vieillesse, une solution pas toujours connue
Les personnes âgées vivant dans une grande précarité ne recourent pas toujours au minimum vieillesse, soit par manque d’information, soit par souhaite de ne pas être recouvrable sur succession.
La situation de précarité ne survient pas forcément au moment de la retraite. Certaines personnes âgées peuvent devenir éligibles au minimum vieillesse plusieurs années après l’âge de la retraite, notamment après le décès du conjoint. Le manque d’information autour de l’existence de ces aides et des critères d’éligibilité fait que certaine personne âgées ne profitent pas d’un droit auquel elles ouvrent.
Cet article a été publié par la Rédaction le