La Scic Envie Autonomie a signé le premier contrat à impact « économie circulaire », porté par l’Ademe, le 8 décembre, en présence de Marlène Schiappa, Secrétaire d’État, chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative, et de Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées.
Un financement pour développer l’économie circulaire du matériel médical
Envie Autonomie est le seul réseau en France de reconditionnement d’aides techniques médicales (fauteuils roulants, lits médicalisés, déambulateurs, chaises de douche, etc.). C’est un réseau d’entreprises d’insertion présent actuellement dans 17 départements. Cet investissement va servir à développer la couverture nationale du réseau et démultiplier son impact social et environnemental.
Les objectifs sont ambitieux :
- Créer 204 emplois, dont 95 nouveaux contrats de travail en parcours d’insertion.
- Grâce à la distribution de matériels reconditionnés éviter l’émission de 13 907 tonnes de CO2 (c’est l’équivalent de 119 millions de kms en Clio, moteur essence !) et éviter l’extraction de 1 628 tonnes de matières premières qui auraient été utilisées pour la fabrication de matériel neuf.
- Renvoyer en filière de recyclage 4 083 tonnes d’équipements n’ayant pu être remis en bon état d’usage.
- Permettre au plus grand nombre de personnes de s’équiper grâce à une offre accessible.
Pourquoi cela est-il très utile ?
Le vieillissement de la population est un phénomène démographique majeur et prévisible. Il va se traduire par une augmentation importante des besoins liés à la perte d’autonomie. La demande en aides techniques, paramètre important du maintien à domicile, va croître très significativement année après année (fauteuils roulants, lits médicalisés, chaises de douche…).
Aujourd’hui, on estime que 30 à 40% des aides techniques ne sont plus utilisées un an après leur achat. Le gaspillage est donc important et le potentiel de réemploi est réel. Or, fabriquer 1 fauteuil roulant manuel neuf en Asie (châssis aluminium) c’est 264kg de CO2 émis. Reconditionner ce même fauteuil en France, c’est 8,73kg de CO2 émis. Acheter un fauteuil manuel reconditionné au lieu d’un neuf permet donc de réduire de 97% l’impact carbone !
Dans un contexte de double transition, démographique et écologique, l’économie circulaire des aides techniques est une opportunité au bénéfice des personnes âgées ou handicapées et de l’environnement.
Contrat à impact « économie circulaire » comment ça fonctionne ?
Il s’agit d’un financement sous forme d’investissement de plus de 4,9 millions d’euros, lié à l’atteinte d’objectifs sociaux et environnementaux. La mécanique de ce financement est la suivante :
- Des investisseurs à impact investissent pour soutenir l’action d’Envie Autonomie : BNP Paribas Asset Management, la Banque des territoires, le groupe RELYENS, Esfin Gestion, INCO Invest, AG2R LA Mondiale,
- Le capital investi est remboursé par l’ADEME à partir des résultats et des impacts réellement atteints qui fixent également la possibilité d’un intérêt pour les investisseurs. La mesure des impacts sociaux et environnementaux est réalisée par Citizing un cabinet indépendant.
Comment ça marche le reconditionnement du matériel médical chez Envie Autonomie ?
Le reconditionnement du Matériel Médical chez Envie Autonomie :
- Collecte de matériel médical inutilisé auprès d’EPHAD, hôpitaux, particuliers, sociétés de service à la personne
- Phase de tri et envoi des matériels non réparables enfilière recyclage
- Remise en bon état d’usage et aseptisation desmatériels triés, par des personnes en parcours d’insertion professionnelle
- Vente à prix solidaires ou location des matériels reconditionnés avec toutes les conformités et garanties règlementaires.
L’offre d’Envie Autonomie s’adresse :
- Aux particuliers en situation de handicap ou de perte d’autonomie, particulièrement ceux qui ne parviennent pas à s’équiper dans le circuit de distribution classique, pour des raisons économiques ou administratives,
- Et aux professionnels : établissement sanitaires ou médico-sociaux (EHPAD, MAS, FAM, centres hospitaliers…), notamment dans le cadre de politiques d’achats responsables.
Cet article a été publié par la Rédaction le